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• Absence globale de maîtrise foncière du projet de constructions dans le centre village.
- Source : notice de présentation du permis de construire.
⚖️ Centre-village – Épisode 5
• 01/12/2025
1️⃣ Un premier permis… délivré sans maîtrise du foncier
La mairie a délivré un premier permis de construire alors même que, ni la commune, ni le promoteur, détenait :
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❌ Les parcelles publiques du Département de Haute-Savoie,
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❌ Les parcelles privées d’une indivision familiale,
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❌ Les parcelles du lotissement Gruz.
Du jamais vu pour un projet de centre village. Les images parlent d'elles-mêmes :

Source : Notice du permis de construire (PC). Projection du projet.
Pointillés rouges : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.

Source : Notice du PC. Projection du projet. Gros pointillés noirs : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.
Zone rouge : absence de maîtrise foncière — parcelles appartenant au Département de la Haute-Savoie (selon le bornage revendiqué par le Département - Source issue du permis de construire modificatif - PCM).

Source : Notice du PC. Projection du projet. Gros pointillés noirs : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.
Zone rouge : absence de maîtrise foncière — parcelles appartenant à l'indivision familiale.

Source : Notice du PC. Projection du projet. Gros pointillés noirs : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.
Zone rouge : Absence de maîtrise foncière — des parcelles intégrées au cahier des charges du lotissement Gruz (Maison Grange, immeuble Le Grizzli, etc.) rendent ce type de travaux en l'état juridiquement impossible.

Source : Notice du PC. Projection du projet. Gros pointillés noirs : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.
Zone rouge : absence de maîtrise foncière globale (au 1er décembre 2025).
Ces images parlent d’elles-mêmes : elles démontrent que les élus de la majorité et le promoteur ont mis la charrue avant les bœufs.
Ils ne disposent pas de la maîtrise foncière d’une large partie du projet, y compris sur des emplacements pourtant absolument essentiels : la placette publique, la petite estrade projetée, les abords de la départementale (arrêt de bus, places de stationnement, conteneurs enterrés), la partie sud des parkings souterrains… et même une partie du bâtiment.
C’est du jamais-vu pour un projet de centre-village aux Contamines-Montjoie.
L’ancien projet Horrelou avait, lui, mené les négociations nécessaires et terminé une procédure de déclaration d’utilité publique avec expropriation en fin de mandat.
Les projets Mollard et Jacquet, eux, se limitaient strictement aux terrains communaux, précisément pour éviter ces blocages.
Autrement dit :
👉 Tous ces projets avaient réglé les questions foncières avant de déposer un permis de construire.
👉 Comme le bon sens et le droit l’imposent dans n’importe quel aménagement sérieux.
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2️⃣ Un permis modificatif… pour tenter d’éviter de régler les vrais problèmes
Au lieu de résoudre légalement les problèmes de maîtrise foncière, la mairie et le promoteur ont choisi une autre stratégie :
👉 déposer un permis modificatif pour “sortir” artificiellement du projet une partie des terrains qu’ils ne maîtrisent pas.
Pourtant, les solutions légales existent… mais sont longues.
🔹 Pour les terrains du Département :
La loi impose un processus strict :
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Bornage contradictoire,
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Déclassement du domaine public (délibération spécifique + enquête publique),
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Signature d’un acte de cession entre le Département et la commune
➡️ Sauf le bornage, aucune de ces étapes n’a été faite.
🔹 Pour l’indivision familiale :
Deux seules options sont possibles :
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Trouver un accord amiable avec tous les co-indivisaires,
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Ou engager une procédure d’expropriation, qui nécessite :
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une Déclaration d’utilité publique (DUP),
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une enquête publique,
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un arrêté préfectoral,
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puis une ordonnance d’expropriation.
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➡️ Rien n’a été lancé, aucune procédure formelle n’existe.
🔹 Pour le lotissement Gruz (immeuble + commerces) :
Pour sortir les parcelles du périmètre du lotissement, la loi est encore plus claire :
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Assemblée générale des colotis,
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Vote à l’unanimité,
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Signature notariée de chaque propriétaire,
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Acte modificatif du cahier des charges inscrit au fichier immobilier.
➡️ Plusieurs colotis refusent actuellement de signer, selon nos informations, les élu maintiennent une très forte pression pour accélérer le processus.
❗ Résultat
Plutôt que d’engager ces procédures, toutes longues, complexes, et politiquement explosives, la mairie et l’aménageur ont choisi une solution court-termiste et extrêmement bancale juridiquement :
👉 Un permis modificatif qui retire du périmètre les terrains du Département et ceux de l’indivision (les terrains du lotissement Gruz, pour leur part, ne peuvent en aucun cas être retirés, car ils sont intégrés à l’assiette même de la construction).
Un bricolage administratif destiné à gagner du temps pour commencer les travaux… mais qui ne tient pas juridiquement et ne réglera rien devant le juge du fond. Le risque est immense pour les investisseurs.
➡️ En droit, ça ne tiendra pas une seconde devant le juge du fond.
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3️⃣ Un permis modificatif… qui confirme nos arguments
Après avoir constaté qu’il était impossible de résoudre légalement les problèmes de maîtrise foncière avant les élections, le promoteur et la mairie ont tenté une autre manœuvre : déposer un permis modificatif pour redessiner artificiellement le périmètre du projet.
Ils ont donc inventé deux zones qui n’existent dans aucun texte du Code de l’urbanisme :
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🔹 « L’emprise du projet » (la zone initiale du PC),
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🔹 « La zone opérationnelle » (une invention totale).
Cette “zone opérationnelle” englobe uniquement le bâtiment, elle reprend en fait l’emprise du parking souterrain pour exclure volontairement les terrains qui posent problème (sauf ceux du lotissement Gruz) :
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❌ les parcelles du Département,
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❌ les parcelles de l’indivision familiale.
L’objectif est clair :
👉 sortir du permis les terrains qui ne sont pas maîtrisés,
👉 sans avoir à engager les procédures longues et complexes du point n°2.
➡️ Premièrement, qu'en est-il des aménagements publics ?
Le contrat initial n'est plus respecté et les concurrents peuvent se retourner contre la mairie !
➡️ Deuxièmement, et c’est capital, ce permis modificatif renforce notre recours !
Pourquoi ? Parce qu’en retirant volontairement du projet une partie des terrains non maîtrisés, les élus admettent de fait que :
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ces terrains sont nécessaires au permis initial,
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qu'ils n'ont pas la maîtrise foncière,
-
donc que nos arguments étaient fondés depuis le début.
➡️ C’est la preuve, par la mairie elle-même, que l’absence de maîtrise foncière rendait le permis initial illégal.
➡️ Et c’est un élément extrêmement fort devant le juge du fond.

Source : Notice du PC. Projection du projet. Gros pointillés noirs : périmètre de l'opération tel qu'il est défini dans le PC.
Pointillés rouges : une nouvelle zone baptisée “limite opérationnelle”, qui ne repose sur aucune base réglementaire, urbanistique ou juridique.
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4️⃣ Une zone ubuesque, inapplicable dans la réalité
Même en inventant ce périmètre, le chantier ne peut pas se faire sans sortir du périmètre opérationnel :
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accès des engins,
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création des escaliers,
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réseaux,
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terrassements,
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aménagements publics imposés par le cahier des charges,
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Placette publique promise, coupée en deux !
C’est du jamais vu.. pour un particulier, jamais aucune instruction n’aurait laissé passer ça.
Voici ci-dessous un des exemples lunaires issus du permis de construire modificatif (PCM).
Des aménagements urbains… avec un trou au milieu : c’est la parcelle de l’indivision familiale, que ni la mairie ni le promoteur ne maîtrisent.

Source : Coupes du terrain et du projet - PCM.
En jaune : le périmètre exclu du PCM, car gênant pour les élus et le promoteur.
Dans la zone jaune de gauche : un "trou" en plein milieu des aménagements publics projetés, puisque le terrain appartient à l'indivision familiale. Du jamais vu dans une autorisation d'urbanisme.
Vous remarquerez que la dénomination "résidence de tourisme" à l'étage est fausse puisqu'il n'y a pas de classement Atout France, comme démontré dans les épisodes précédents.

Source : Coupes du terrain et du projet - PCM.
Zoom sur le trou (appelé ici "parcelle cadastralle - hors unité foncière") qui prouve l'absence de maîtrise foncière.
"Hors unité foncière"... de qui se moque-t-on ?
Voici l’emplacement des terrains de l’indivision familiale. Qui peut croire qu’on pourrait aménager quoi que ce soit ici sans toucher à ces parcelles, vu la déclivité du terrain et l’ampleur du projet ?
Les élus en charge du projet et les promoteurs se moquent du monde.

Source : Photos sur site - novembre 2025.
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7️⃣ Et le lotissement Gruz dans tout ça ?
Le troisième immeuble du projet se situe sur le périmètre du lotissement Gruz. Pour rappel (voir épisode 4), les terrains et la maison Grange ont été acquis par les élus au prix de 925 790 €.
❗ Problème : la mairie n’a pas la maîtrise foncière non plus
Car pour mener un projet sur ces parcelles, il faut modifier le cahier des charges du lotissement. Pour cela, la loi exige :
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un vote à l’unanimité en assemblée générale,
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puis une signature notariée de chaque coloti.
Or, à ce jour, plusieurs colotis ont déjà fait savoir : ils refusent de signer.
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8️⃣ Nous sommes le 1er décembre 2025
La mairie n’a toujours pas la maîtrise foncière :
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❌ du Département,
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❌ de l’Indivision familiale,
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❌ du lotissement Gruz.
➡️ Trois zones essentielles du projet, dont la soi-disante place publique, maintenant sortie du permis modificatif, dont un immeuble…
Et pourtant :
Le permis initial et le permis modificatif ont été délivrés.
On marche sur la tête.
Même dans le scénario irréaliste où, en trois semaines :
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ils négocient en urgence,
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convoquent une AG,
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obtiennent un vote à l’unanimité,
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réunissent toutes les signatures notariales,
… On serait déjà aux vacances de Noël, en pleine saison touristique.
🔥 La question que tout le monde se pose
Les élus vont-ils oser lancer un chantier massif en pleine saison touristique, dans le cœur du village, au détriment...
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des commerçants (qui ont déjà embauché leurs saisonniers),
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de l’image touristique du centre,
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de notre clientèle,
-
des habitants,
… alors que le projet est massivement rejeté, et qu’on sera fin décembre à deux mois et demi des élections municipales ?
🧩 Récap’ des épisodes précédents
Épisode 1 — Le projet n’est pas classé : risque de lits froids
Épisode 2 — Les élus avantagerait un promoteur
Épisode 3 — 90 places de stationnement manquantes
Épisode 4 — Les arguments du maire confrontés aux faits
Épisode 5 (celui-ci) — L’absence presque totale de maîtrise foncière.
Nos éléments montrent que ce projet est rapidement devenu une fuite en avant administrative :
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❌ sans vision,
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❌ sans respect du droit,
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❌ sans écoute des habitants et commerçants,
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❌ sans cohérence territoriale,
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❌ dramatique sur les finances publiques,
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❌ uniquement pour essayer de commencer avant la fin du mandat, par égo.
Aparté Actu
Lors du dernier conseil municipal du jeudi 27 novembre, le maire a annoncé vouloir signer dès que possible la convention au titre de la loi Montagne.
Soyons clairs : ce n’est pas parce que la mairie et le promoteur signent une convention de façade qu’elle devient légale !
Une telle convention, dépourvue de fondement juridique puisque les bâtiments ne seront pas classés Atout France, comme l'exige le code du tourisme, n’aurait aucun effet contraignant.
Les investisseurs pourraient donc disposer librement de leurs biens, en les louant seulement quelques semaines par an, transformant le cœur du village en une zone de lits froids.
Et personne ne pourrait s’y opposer : le texte serait purement et simplement caduc.
Nos élus tentent des artifices de communication pour essayer de rendre acceptable un projet bancal.
De notre côté, nous avançons avec des faits, des sources et des preuves pour défendre l’intérêt public.
Merci à tous pour votre soutien et vos encouragements.
Les membres de l'association
Un Horizon pour Les Contamines